lundi 21 janvier 2013

Colombie : Jour 10

Une journée de repos bien méritée.

Depuis mon arrivée, j'ai volé 8 jours consécutifs et surtout près de 15h de vol en 4 jours. Cette pose me convient parfaitement.

J'ai digéré mon erreur stupide d'hier, cela fait partit du jeu et de notre sport que d'assumer nos prises de décision, nos choix. L'essentiel sera de ne pas refaire la même bêtise...
Du coup au classement général je perds 10 places, je suis 50ième a ce jour. C'est mon objectif initial... mais la route rester longue jusqu'à samedi prochain et la fin de la super finale.
En fait je ne perds que 10 places par rapport au calcul des manches et sachant qu'en gros une manche sur 4 n'est pas prise en compte dans le classement. J'ai donc joué mon joker pour cette première partie de compétition.

Nous avons encore 5 manches à courir, ce qui est énorme à ce niveau là et surtout sur ce terrain de jeu : cela voudra dire environ 500 Km de vol en compétition à gérer au mieux... Sur de telles distances, il va s'en passer des choses !!!

Aujourd'hui il fait très chaud (entre 32 et 35° sous abri actuellement) et le ciel est à nouveau superbe ! Si cela se passe comme cela sur les 5 prochains jours, nous allons y laisser pas mal de fatigue. Je pense qu'ils vont encore nous proposer des manches longues et certainement de plus en plus exigeantes.

Ce que je retiens pour le moment des conditions de vol à Roldanillo et plus généralement dans cette vallée de la Cauca, c'est le fait qu'il n'y ait jamais de vent en vol. Nous pouvons réaliser des parcours dans tous les sens sans ne jamais remonter face au vent. On en oublie presque cette contrainte, alors que chez nous, rares sont les journées sans vent pendant un vol...

Après les conditions de vol sont un peu différentes entre le relief et la plaine. Au relief les thermiques sont assez turbulents, plutôt étroits jusqu'à environ 12 ou 13h où là ils deviennent mieux formés et plus simples et facile à exploiter.
Par contre en plaine, c'est ON ou OFF : soit il n'y a rien et c'est très calme, soit nous trouvons de beaux thermiques assez puissants (environ +3,5m/s intégrés) et non turbulents. Les thermiques sont espacés d'environ 5 à 6 Km cela les endroits et les moments de la journée.
Du coup, toutes les transitions sont poulies contre poulies. Sans cela, aucune chance de rester dans un groupe.
Même au relief, mais là cela demande plus de maîtrise, de vigilance et de concentration. Ce n'est pas de tout repos...

Je reviens un instant sur ma boulette hier à l'entrée au goal, avec Titi Maquet nous faisons la même erreur et qui pourra sembler encore plus débile, c'est qu'après avoir passé le cylindre des points temps à 1 Km de la ligne d'arrivée, nous n'avons pas pensé à relâcher l’accélérateur... Cela faisait 3h30 que nous étions a fond, et sans la présence du vent relatif sur le visage, nous avions l'impression de ne pas avancer... Quelle bêtise !!!
Si nous étions rentrés "tranquillo", cela passait peut être !
Je mets cela sur le compte de la chaleur, de la fatigue, sur une perte de lucidité à ce moment là.

Donc aujourd'hui on bois de l'eau, on se repose, on recharge les batteries et feu pour le reste de la compétition.

A bientôt.

1 commentaire:

Yannick a dit…

Allez Sylvain, garde le moral. Comme tu le dis, ce sont les aléas de la compet...
Super les photos et reportages, même pas besoin de partir en vacances avec ça !
Sois fort sur les prochaines manches, à bientôt, Yannick