mardi 23 juin 2015

un bon WE d'entrainement

Ce WE aura été un bon WE d'entrainement.

Arbas-Gensac.

Samedi RDV à Arbas pour 2 raisons : sur la chaîne Pyrénéenne les plafonds sont peu prometteurs et j'ai RDV à 18h pétante à Cugnaux, près de Toulouse. Donc Arbas est pile poil le bon endroit pour passer un peu de temps en vol et être à l'heure à Toulouse.

Après avoir fait quelques zim-zam au relief, je pointe mon nez au-delà du piémont, en plaine, histoire de tâter la masse d'air : pas de cum, un ciel bien bleu, j'hésite à quitter les cums qui donnent bien au relief et risquer de poser après un long glide dans cette masse d'air surchauffé. Et je n'ai pas envie de poser trop tôt. J'ai besoin et surtout très envie de profiter de temps de vol supplémentaire, après un hiver et un printemps particulièrement difficile dans le Sud-Ouest, avec très peu de WE volables. Il suffit de regarder les compétitions Pyrénéennes pour comprendre : 10 annulations sur 13 compétitions prévues...
Aussi je m'avance, je teste la masse d'air ; quelques cycles, une masse d'air qui porte bien, un vent de face régulier, sans rafales. Je me motive de partir dans le bleu, face au vent, environ 15 Km/h, pour tenter de rejoindre 33 Km plus au nord le site de Gensac.
Je sais que ce type de vol de plaine face au vent n'est pas courant, ce vol n'a peut être même jamais été fait, c'est cool de ce fixer ce genre d'objectif, un peu à contre courant des vols habituels dans le lit du vent. Mais ce type de configuration est très fréquente en compétition, et parfois aussi pour réaliser des triangles. Un bon entrainement en somme.

Direction Mane, au nord d'Arbas.

Ce printemps j'avais réalisé le même vol en sens inverse, chose rare également, mais je n'avais pas pu déclarer mon vol car j'avais mal évalué une zone aérienne près de Salies du Salat ; là j'ai fais très attention et c'est à ce demander si le thermique n'est pas toujours au même endroit, car il m'a fallu me laisser partir au maximum dans la dérive du vent pour passer sous la CTA de Toulouse 1 à 1219m.
J'ai pris un plaisir énorme à voler face au vent ; j'ai trouvé cela très ludique, presque plus évident pour sentir les thermiques que de dériver dans le vent, les sensations de détection des thermiques sont plus présentes, plus intuitives.

Au loin l'arrivée sur Cazères.

Dans mon dos, les cums sur le relief d'Arbas d'où je viens.

Arrivée en bord de Garonne ; c'est gagné !
J'ai eu une drôle de sensation lorsque je suis arrivé par le sud-est, donc derrière le déco de Gensac, en remontant face au vent, et que j'ai vu des ailes qui tenaient en soaring devant le déco ; cela fait un drôle d'effet ! Nos machines nous permettent de réaliser des vols et des trajectoires incroyables ; c'est magique !


Samedi soir à Cugnaux je suis remonté 20 ans en arrière. Je retrouvais avec beaucoup d'émotion tous mes amis d'entrainement avec qui nous avons partagé une quinzaine d'année d'entrainement et de compétition de natation. Nous étions tous réunis pour rendre un bel hommage à Chantal qui après 40 ans de passion quittait son rôle d’entraîneur. Nous étions heureux de nous revoir 20 ans après comme si nous nous étions quitter la veille ; c'est magique comment des liens comme ceux là, acquis au travers d'années d'efforts en commun et d'abnégation, ont pu nous lier à ce point.



Cajarc - Castres.

Dimanche, profitant d'être sur Toulouse, le cap a été mis sur le Lot, plus exactement l'Aveyron toute proche.
Avec Eric nous nous retrouvons au déco de Cajarc à attendre le cycle pour décoller. Il fait chaud, peu de cum, pas beaucoup d'air, cela sent le plomb assuré... Eric en fera la brillante démonstration en tentant le coup au premier cycle merdique passant sur le déco. Mais le vent semble venir de la droite, nous sommes en partie sous le vent...

Je suis là à rêvasser au déco en regardant la vallée à mes pieds et en guettant le futur cycle hypothétique, lorsque ma fille me dit : regarde papa, dernière toi, il y a un parapente. Je me retourne et je vois un parapente qui enroule, puis 2, puis 3 ; l'impression est saisissante : de là où je suis j'ai l'impression qui'ils sortent de la plaine, chose impossible. En fait le Lot fait un méandre et ils sont sur l'autre déco, lui mieux orienté face au vent !
Ni une ni deux, la voile en boule, retour à la voiture, puis au déco à quelques Km de là.
Arrivé sur place nous n'avons pas trop pris le temps de discuter, il fallait se mettre en vol au plus vite, les premières voiles ayant déjà atteint le plaf.

Sur la photo la 1ere sortie en thermique, mais le cycle sera trop court pour s'extraire vraiment.
Après cette première sortie avortée, je me retrouve près du déco, puis au niveau du déco, puis sous le déco, puis encore plus bas, puis attaqué par une buse locale qui défend son territoire plus près de la rivière que de la falaise..., puis je me retrouve à une cinquantaine de mètres du sol... Bref la misère. Les quelques minutes d'attente dans du tout petit m'ont parut être des heures... Au final nous ne sommes que 3 à rester en vol, tous les autres n'auront pas cette chance.

Un quart d'heure plus tard, le pied ! On voit bien le méandre du Lot dont je parlais ; il suffit d'être du bon côté !



Le passage de Villefranche de Rouergue.

Après plus de 3h de vol l'arrivée près de Castres.
Je pose après 100 km tout rond ! Sympa.
J'ai pas mal eu d’échecs en plaine ces derniers temps, il fallait que je m'oblige à voler à un rythme différent. Là je me suis efforcé de voler calmement, en restant haut. Et j'ai trouvé cela long, très long, j'avais l'impression de ne pas avancer, de faire du sur place. J'ai compris pourquoi depuis quelques temps je merdais en vol de plaine ; il faut que m'oblige à exploiter au maximum chaque plaf, à attendre et surtout à ne pas trop utiliser l'accélérateur ! J'ai pris sur moi durant ce vol et au final la moyenne était plutôt pas mal vu le peu de vent (environ 15 Km/h) ; une bonne leçon pour les prochains vols de plaine.

J'ai fêté la fête des pères avec ce joli cadeau que m'ont fait mes filles en m’accompagnant durant tout ce WE. Merci à elles. J'avais une récup de 1er choix. Quel plaisir.
Un dernier lac avant d'arriver sur Castres.


A partir de jeudi ce sera MILLAU avec la pré-coupe du monde.
Cela va être du grand spectacle ; ambiance assurée.


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