De retour d’Argentine après ma 1ere manche de PWC de la saison. Un mot
sur la dernière manche.
Avec Laurie, Franck et Sébastien, nous
avons tenté une option intéressante au start et nous n’avons aucun regret de
l’avoir tenté. Nous avons partagé un moment de course superbe, avec un prise de
risque pour aller prendre le start à l’opposé du déco, 14 Km plus au sud, et
quel jouissance lorsque l’on croise les poursuivants qui ont 6 Km de retard sur
nous ! Nous n’étions que 12 pilotes à avoir envisager cette option. Et
très vite nous nous sommes retrouvés plus que nous 4 ; imaginez si la
plaine finale était restée allumée, on avait les 4 frenchis au goal avec
un bon ¼ d’heure d’avance… Magique ! Mais à 4, puis 3, puis 2, puis tout seul je n'ai pas pu traverser cette zone de bleu pour boucler les 8 Km restants...
Au moins nous assumons ce que l’on a
tenté et on a pris un pied énorme dans ce moment là.
Une visite le dernier jour au déco d'une mygale (enfin je n'y connais rien, mais cela doit y ressembler ?).
Nicole Fédèle.
En attente au start, une belle vue sur le plateau.
Puis en attente au start j’ai vécu un truc incroyable avec un condor qui volait très près de moi. Je n’ai pas su ce qu’il voulait ? s’amuser ? me défier ? C’était impressionnant car il tournait avec moi à quelques mètres, me regardait en permanence.
C’est la 1ere fois qu’un rapace de cette envergure me colle autant et surtout si longtemps. Des moments comme celui là sont rares.
Il vole à quelques mètres devant moi et me regarde !
Laurie avant le start.
Dernière vue de Mina Clavero.
Sinon, quel bilan tirer de cette semaine de compétition de la saison ? Un résultat qu’il y a encore peu de temps je ne pouvais espérer, une 12ième place au général, 2ième Français, mon meilleur classement en coupe du monde depuis mes début sur le circuit en 2012. Une bonne lettre pour cette année, et surtout pour 2015, et une qualification directe à la super finale en octobre prochain en Turquie. Restera à savoir si je ferais le déplacement ? Nombres de paramètres sont à prendre en compte.
Sinon petit retour sur la semaine à Mina Clavero. Je crois que nous sommes tous repartis de là-bas avec des sentiments partagés sur cette PWC.
Comme je l’ai déjà expliqué dans un post précédent, il y avait un réel souci avec le décollage, pas adapté à accueillir une compétition de ce type. Pour plusieurs raison, déjà il est parsemé de blocs, causant la rupture de multiples suspentes, mais le plus problématique c’est l’aspect très aléatoire de l’extraction du site. Pour exemple, 2 jours de suite, le leader de la compétition à ce moment là pose sous le déco sans avoir pu sortir et recule dans le classement. Et là je parle des leader, mais quasiment chaque jour jusqu’à 10 à 20 pilotes n’ont pas pu courir la compétition. On est bien d’accord que cela peut faire parti de notre activité, tout le monde l’admet, mais cela génère un aspect aléatoire qui n’est pas très motivant, surtout quand on sait l’énergie, le temps et l’argent que l’on investit dans nos compétitions. Voler 4 minutes à 12000 Km de chez soi, ce n'est pas acceptable.
Ensuite l’aspect sécurité a été un vrai problème. En gros et pour résumer : fallait pas avoir un accident à Mina Clavero. Là aussi cela met une pression qui n’est pas facile à gérer.
Autre point : on a pas trop compris pourquoi les manches étaient lancées si tard ? Car avec des déco et des sarts 1h plus tôt, plus de pilotes auraient bouclés chaque manches. En effet, dès 17-18h il y avait un arrêt assez brutal de la convection.
Globalement je n’ai pas trouvé qu’ils avaient une grosse expérience pour dessiner les manches et exploiter le potentiel de chaque journée au mieux. C’est quand même frustrant de finir 12ième après 5 manches et de n’avoir bouclé qu’une seule manche !
Et puis il restera cette 1ere manche… avec 20 pilotes qui courent la compétition pendant que les 80 autres changent de statut en devenant spectateurs… Hallucinant.
Point positif : le site de vol est sympa, plein de potentiel. Et puis au final, malgré ce que l’on avait pu entendre sur ce site concernant les conditions de vol, on aura volé 5 manches, 6 jours de vol sur les 8 passés sur place et une vingtaine d’heure de vol. Pas mal !
En résumé pour moi cela n’a pas été facile cette reprise de vol après 4 mois d’arrêt dans ces conditions là. J’ai toujours une grosse appréhension près du sol. Par contre en vol je me suis rarement senti aussi bien. La voile y est sans doute pour beaucoup, la prise de repères sous l’Icepeak 7 Pro a été rapide. En revanche le plus compliqué a été de gérer chaque jour la pression de ce décollage et de son extraction, puis les manches qui manquaient de rythme.
Je suis heureux au final d’avoir été à ce niveau là, et ce malgré quelques déceptions. J'essaye maintenant de relativiser, alors qu’il y a 2 mois à peine je ne marchais pas...
A bientôt.
2 commentaires:
Bravo sylvain ! Franchement tu n as pas a rougir de cette compétition, c est un très bon résultat dis donc, surtout après cette petite blessure qui t a cloué au sol pendant sec dernières semaines.
Non, tu as bien raison de continuer, en toute légitimité, tu n'es pas encore arrivé au bout de l histoire et tu as encore plein de pages à écrire
À bientôt et merci de tenir à jour ce blog comme tu le fais
Norbert
Superbe et merci de nous faire partager tout ça, pas besoin d'aller en coupe du monde :-))
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